Toulouse loin des touristes

Toulouse est de plus en plus populaire en tant que destination touristique. Pour autant, elle n’est pas écrasée sous le flux des visiteurs. Pourquoi, alors, chercher à aller où les autres ne vont pas ? Voir ce qu’ils ne voient pas ? Parce qu’en même temps que l’on veut vivre l’essentiel, l’immanquable, on veut aussi emporter le souvenir unique, celui que les autres n’ont pas. Comme on veut voir le Capitole et Saint-Sernin, on veut tomber sous le charme de la rue de traverse, s’asseoir deux minutes dans un joli jardin ou ressentir l’ambiance particulière d’un lieu.

Voici mes lieux, mes expériences insolites de Toulouse que vous ne trouverez pas dans tous les guides. Continuer la lecture de « Toulouse loin des touristes »

Fonte des cloches de la Daurade : un événement exceptionnel en septembre 2018

En marge de la restauration de la basilique Notre-Dame de la Daurade, la mairie de Toulouse avait lancé un appel aux dons afin que trois nouvelles cloches du carillon puissent être fondues en public.

Fondez pour les cloches de la Daurade

Grâce à la générosité des donateurs, la campagne de financement participatif a atteint son objectif. C’est donc le 15 septembre 2018, à l’occasion des journées du patrimoine, que la fonderie Paccard réalisera la fonte de trois nouvelles cloches. Ce spectacle rare et exceptionnel aura lieu en public sur le quai de la Daurade. Le samedi 15 septembre, à la nuit, aura lieu la coulée du métal. Le dimanche 16, les cloches baptisées Benoît, Péire Garona et Maria Dauratae seront décochées.

Une fois restauré, le carillon de la Daurade pourra notamment jouer l’air de La Toulousaine dont s’inspira Claude Nougaro pour sa chanson Ô Toulouse.

Les nouvelles cloches de la Daurade

Les noms

Benoît, Péire Garona et Maria Dauratae

Les notes

Fa# (existe déjà mais sonne faux), Do# et La# (nouvelles)

Les poids

115 kg, 225 kg et 52 kg

Les inscriptions

Sur chaque cloche seront gravés, en occitan, des vers tirés de La Toulousaine :

Auprès de toi, l’âme se sent heureuse

Je suis fier de tes académies,
Des monuments ornant notre cité,
De ton renom et de tes poésies

Et tout ici me réjouit le cœur

Toulouse, cité européenne de la science 2018

Après Stockholm, Munich, Barcelone, Turin, Dublin, Copenhague et Manchester, c’est Toulouse qui a été choisie pour accueillir en 2018 le forum européen de la science (ESOF). Tout au long de l’année seront organisées un grand nombre de manifestations scientifiques ouvertes aux professionnels et au grand public. En 2018, Toulouse est donc officiellement cité européenne de la science.

Il faut dire qu’avec une des universités les plus anciennes d’Europe, avec des industries de pointe comme l’aérospatiale, la santé, les technologies de l’information, avec des parcs d’attraction comme la Cité de l’espace et des musées comme Aeroscopia, le Museum d’histoire naturelle et le Quai des savoirs, Toulouse est un terreau particulièrement fertile à la culture scientifique.

Pour plus d’informations, consultez toulousescience2018.eu.

Toulouse en quelques mots

  • Rugby, ou le Stade si cher au cœur des Toulousains
  • Avions, comme Airbus, Latécoère ou Concorde
  • Nougaro dont les mots et les airs résonnent encore des Minimes à Saint-Sernin, de Blagnac à New York
  • Rose, comme la brique au coucher du soleil
  • Brique, la chair de la cité et le squelette de son corail millénaire
  • Violette, spécialité locale
  • Pastel qui, à la Renaissance, fit la fortune de la ville et ses plus beaux hôtels particuliers
  • Espace : fusée Ariane, Cnes, satellites, sondes, observatoire du Pic du Midi… Toulouse est toujours un peu dans la lune
  • Pyrénées, où l’on va skier, randonner, se ressourcer
  • Canal du Midi, notre lien avec la Méditerranée
  • Cassoulet, foie gras, canard, le régime du Sud-Ouest
  • Capitole, repère central
  • Rocade, repère périphérique
  • Chocolatine, mais on vous comprendra si vous demandez un pain au chocolat
  • Poche : si un agent de sécurité veut voir à l’intérieur, il ne parle que de votre sac de courses

Se perdre dans le centre historique

Le cloître des Jacobins de ToulouseDe la Daurade à Saint-Sernin

Prenez la rue Peyrolières vers le nord-est (au bout de la rue de la Daurade à gauche). Elle devient rapidement la rue Gambetta. Après le petit jardin du lycée Fermat, prenez à gauche la rue Lakanal. Faites un crochet par le couvent des Jacobins sur votre gauche. Admirez au moins le grand réfectoire (entrée libre) et, si vous le pouvez, visitez le cloître. Continuer la lecture de « Se perdre dans le centre historique »

L’architecture

Comme vous ne manquerez pas de le découvrir, l’architecture toulousaine traditionnelle utilise la brique de terre cuite. C’est une technique héritée des Romains qui utilise un matériau abondamment disponible : l’argile présente dans la plaine de la Garonne. La pierre, au contraire, est un matériau rare à Toulouse car il fallait la faire venir de loin. Elle était réservée aux plus riches ou à quelques éléments critiques (clés de voûte…). La brique elle-même était précieuse autrefois et les constructions les plus modestes étaient faites en bois et torchis. Cette technique fut interdite pour limiter la propagation des incendies et la brique s’imposa dans toutes les constructions jusqu’à être détrônée au XXe siècle par les matériaux modernes.

Toulouse, ville rose ou ville ocre ?

On a beau la dire rose, Toulouse se révèle plutôt ocre, orange ou rouge au promeneur. N’est-elle pas rouge, la brique que chanta Nougaro ? La ville rose est en fait, comme le révèle Luce Barlangue dans la revue BelvedeR, un coup de publicité du syndicat d’initiative de la ville au début du XXe siècle. Il s’agit de redorer l’image de marque d’une ville qui n’est alors pas réputée pour son attrait touristique. Le rose, certes un peu mièvre, apporte la douceur qui manquait à la ville. Jusqu’alors honteuse, cachée par des enduits et des badigeons, la brique se retrouve soudain fièrement exposée. Revendiquée, même. Elle n’est plus signe de pauvreté, elle est une richesse culturelle et picturale. Et chacun finit par accepter de la dire rose. Après tout.

Aujourd’hui, la roue tourne et la brique de certains bâtiments anciens se retrouve à nouveau cachée sous la chaux, préconisation des Monuments historiques. Toulouse se perdrait-elle en voulant se retrouver ?

Toujours est-il que si vous vous asseyez en bord de Garonne, à la Daurade, au soir d’un beau jour, le soleil gagnant doucement l’horizon derrière le pont Saint-Pierre, vous verrez ce qu’aucun nom de couleur ne peut décrire, la palette de toutes les couleurs chaudes jouée par la nature comme un prélude au crépuscule. Regardez autour de vous, vous y trouverez bien un peu de rose.

Coucher de soleil sur la Garonne

Garonne au coucher du soleil

Un peu d’histoire…

Toulouse est une ville à l’histoire politique, économique et culturelle extrêmement riche. Successivement préhistorique, gauloise, romaine, wisigothe, franque puis capitale du comté de Toulouse qui s’étendait à tout le Midi de la France, elle finit par être rattachée au royaume de France en 1271.

Durant les six siècles qui précédèrent la Révolution française, Toulouse posséda un pouvoir municipal indépendant et élu : le capitoulat dont le Capitole actuel fut le dernier siège. L’université de Toulouse, fondée en 1229, est une des plus anciennes d’Europe. En 2018, avec 112 000 étudiants, Toulouse reste une des premières villes universitaires de France.

C’est aussi à Toulouse que se crée en 1250 la première société par actions : les moulins du Bazacle. Au Moyen Âge, le commerce fait de la ville une des plus prospères de France avant qu’elle ne soit touchée par trois épidémies de peste, le brigandage et le grand incendie de 1463. À la Renaissance, Toulouse connaît une nouvelle période de grande prospérité grâce à l’industrie du pastel. C’est alors qu’elle se dote de superbes hôtels particuliers qui émaillent encore aujourd’hui le centre historique.

Au XIXe siècle, la ville rate les débuts de la révolution industrielle mais est dotée de nombreuses petites entreprises, notamment textiles. La grande industrie arrive au XXe siècle avec l’installation de la poudrerie nationale et de l’arsenal. Puis, bien sûr, de l’aéronautique, l’aéropostale et l’industrie spatiale qui font aujourd’hui une grande partie de l’identité toulousaine. Cependant, le tissu économique toulousain ne se limite pas à ça : il héberge un écosystème de startups parmi les plus denses du pays, porté notamment par l’industrie cosmétique et par les technologies de l’information.